La Mer Noire et Constanta

La Mer Noire et Constanta

Le 17.06.14 (Suite)

Nous repartons de chez Georgeta et Vasile dans l’après midi et échappons de justesse aux nuages sombres d’un énorme orage qui a déclenché de grosses inondations à Constanta (nous voyons les vidéos aux informations le soir). Puis, nous arrivons à Corbu et à la mer noire, enfin !

Corbu est une ville en bord de mer mais avec absolument zéro touriste. Nous trouvons une chambre d’hôte pas très chère à quelques kilomètres de la mer et partons faire un tour à la plage le soir. Le soleil n’est pas vraiment au rendez-vous ces temps-ci mais nous réussissons à profiter d’une éclaircie pour faire un tour dans l’eau.

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Le 18.06.2014

L’eurovélo est comme toujours totalement inexistante et l’étape d’aujourd’hui ne fait pas franchement rêver… Dommage, quand on pense que nous sommes en bord de mer… Cela consiste en : des routes bien trop fréquentées, des « pistes cyclables » qui ressemblent plutôt à des vieux trottoirs délabrés, des immenses flaques d’eau et des poteaux électriques qui trempent dedans (bon ça, c’est à cause de la tempête d’hier), une raffinerie géante et les dizaines de camions-citernes qui vont avec, un moine d’une religion non-identifée qui tente, avec son petit stand et ses panneaux, de collecter des fonds pour construire un monastère (juste à côté de la raffinerie !).

Nous savions que Mamaïa et Constanta, villes touristiques aux grands ensembles, ne seraient pas notre tasse de thé. Mais le temps morose, les rues et les bâtiments abimés et les flaques d’eau géantes dépassent largement nos attentes ! De plus la ville n’est pas du tout conçue pour les vélos, ni même pour les piétons et les grosses allées de voitures à 2 ou 3 voies ne présentent parfois que très peu de passages piétons.. Bref, heureusement, que la tempête a fait fuir toute le monde !

Nous nous installons dans la plus petite auberge de jeunesse de notre vie : deux chambres de six lits avec zéro rangement (les deux placards dans la chambre sont scellés et inutilisables) et zéro espace. Nous devons la partager le lendemain avec quatre musiciens de musique traditionnelle, il faut savoir se serrer les coudes entre tout leur bazar et le nôtre !

C’est la fin de notre périple, alors nous célébrons ça autour d’un bon repas et verre de vin dans le vieux port. Nous trouvons un restaurant de poissons où nous pouvons enfin déguster notre fameuse soupe de poissons ! Miam miam.

Le centre et le vieux port sont dans le même ton que le reste de la ville, des bâtiments qui n’ont pas subit de rénovation ou de ravalement de façade depuis une bonne cinquantaine d’année. Le beau casino de 1910 construit en bordure de mer est abandonné depuis 1990… Quel dommage !

Nous profitons de ce jour de répit pour terminer nos cartes postales, acheter des sacs pour le retour dans un Bazar, et réserver notre billet de train pour Ploiesti. Il y a beau y avoir de nombreux trains qui vont à Bucarest tous les jours, un seul est autorisé aux vélos, celui de …. 5h du matin !!

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Le 20.06.2014

Levées à 4h15, dehors c’est l’énorme tempête : grosses bourrasques de vent, pluie battante qui dure depuis une heure déjà. Nous n’avons guère le choix, il faut partir. Nous enfilons tout notre équipement (capes et pantalons de pluie, gants de cuisine en caoutchouc, K-way, lampes avant et arrière) et nous partons dans la tourmente à travers les rues mal-éclairées (voir pas du tout à la fin) et complètement inondées de Constanta. Nous roulons parfois les pieds submergés dans 20 à 30 cm d’eau pendant que nos sacoches prennent un bain… Pour dire comme c’est le déluge ! Bien sur, notre auberge n’est pas vraiment côté gare, alors il faut traverser toute la ville pour l’atteindre. Nous avons tout juste le temps de hisser les vélos dans le train, celui-ci part 5 min plus tard. Une fois dans le wagon-vélo, nous nous sentons tout d’un coup moins seules : celui-ci est plein de cyclo-touristes tout aussi trempés que nous (dont un Hollandais déjà rencontré en chemin) ! C’est parti pour 3h30 de train, juste le temps de sécher nos affaires et d’arriver (presque) présentables à Ploiesti.